Réfection en cours
sur la tombe de Georges Méliès,
suite à une dégradation.

 

ATTENTION

Nous vous remercions de ne toucher
ni aux chaînes,
ni au potelet qui est sur le côté gauche.

 

 

Petit historique de la tombe
de Georges Méliès
au cimetière du Père Lachaise

Nous avons retrouvé au Père Lachaise une tombe en très mauvais état, copie conforme de celle qu’Eugénie avait installée : même dalle, même calcaire, mêmes pylônes et chaînes. (photo ci-contre)

La tombe de Georges Méliès était, comme celle que vous voyez, une simple dalle en calcaire d’Euville, mise en place par Eugénie Génin sur une concession perpétuelle qu’elle avait acquise en 1881 pour sa mère. Eugénie n’avait alors que 14 ans.

 

 

En 1954, Fanny, seconde épouse de Georges Méliès, commande un buste en bronze au sculpteur et fondeur italien Renato Carvillani (1896-1972).

Le docteur Malthête, mari de Madeleine (petite-fille de Georges), offre la stèle destinée à accueillir le buste.

L’inauguration a lieu en décembre 1954.

 

Les Artistes Prestidigitateurs offrent rapidement
une grande et lourde corbeille en métal.
Elle sera malheureusement volée, tout comme les chaînes.

Le temps passe ...

La restauration (2019 – 2022)

Au printemps 2019, Pauline Méliès, arrière-arrière-petite-fille de Georges, lance une campagne de financement participatif pour restaurer la tombe de son aïeul.

Près de 700 donateurs permettent de récolter un peu plus de 40 000 €.
Ce succès financier permet de financer non seulement la restauration, mais aussi la regravure complète des inscriptions sur la tombe et la stèle.
Tous les ayants droit ont bien entendu donné leur accord.

L’apparition de nouveaux soucis

En mars 2024, des dépôts biologiques (mousses et lichens) commencent à apparaître sur la tombe.

Cela était prévu, car cette zone du cimetière, très ombragée et humide, favorise leur développement.

L’enduit appliqué sur la stèle résiste globalement à la résurgence du vert-de-gris, même si quelques traces réapparaissent.
Il s’agit d’un problème à surveiller dans les années à venir.

En revanche, le traitement du buste a été très efficace : les coulures de vert-de-gris qui envahissaient la stèle ont été totalement éliminées.

C’est un point très satisfaisant.

Un traitement biocide, avec effet légèrement hydrofuge, est alors décidé pour freiner la prolifération biologique.

Le traitement biocide

Le cimetière du Père Lachaise interdit tout traitement chimique agressif des monuments (statues, bronzes, ferronneries, pierres, etc.).
Seuls les traitements respectueux de l’environnement sont autorisés.
Les produits biocides en font partie.

Initialement prévu en octobre, le traitement n’a pu être réalisé qu’à la mi-décembre, en raison de fortes pluies rendant l’intervention inefficace.

Des photographies prises en octobre (où la tombe est détrempée) et en décembre (après quelques jours secs) montrent l’évolution.

Le traitement biocide de la stèle n’a pas pu être effectué : le prestataire a constaté un décollement de l’enduit dans la partie inférieure droite.
Le pylône du coin gauche était alors encore parfaitement en place.


La détérioration

Le 21 janvier 2025, Pauline Méliès se rend sur la tombe et découvre, avec effroi, une dégradation importante :

Le pylône gauche est descellé, penche dangereusement, la chaîne avant s’est détachée, et quelqu’un a tenté de tout remettre en place… tant bien que mal.

Plusieurs spécialistes (ferronnier, tailleur de pierre, professionnels des monuments historiques…) sont consultés.
Un scénario probable est qu’une personne se soit appuyée sur le potelet ou la chaîne — par exemple pour prendre un selfie avec le buste de Méliès en arrière-plan.

L’œillet retenant la chaîne s’est brisé, sans doute en raison d’une faiblesse interne de la vis de fixation et de la corrosion.

Le résultat est catastrophique.

La remise en état

À ce jour (fin mars 2025), tous les devis de réparation ont été validés.

Le coin gauche de la pierre tombale, fissuré depuis longtemps, recevra une greffe de pierre.

L’ancrage du pylône y sera profondément renforcé.

Les chaînes seront déposées, traitées (métallisées) et réinstallées.

Le pylône cassé, ainsi que son œillet, seront refaits, consolidés, soudés, métallisés, puis remis en place.

Pylônes et chaînes seront traités "anti corrosion" et peints en gris.

Les travaux commenceront courant avril, pour un achèvement espéré fin juin.

En consultant cette page, vous serez régulièrement informé de l’avancée des travaux.  

Merci de l’intérêt que vous portez à ce lieu de mémoire
dédié à Georges Méliès.

👁️ 22 vues